samedi 13 juin 2015

Les incontournables de Pompéi

Avec ses deux millions et demi de visiteurs par an, le site archéologique de Pompéi offre un aperçu unique sur la vie quotidienne de ses habitants il y a 2000 ans. Pompéi demeure un sublime exemple d’une ville romaine typique de l’époque avec ses quelques 40 boulangeries, 30 maisons closes et 130 hôtels, bars et restaurants. Pour les archéologues et chercheurs, c’est un trésor qui n’a pas fini de dévoiler tous ses secrets.

Il faut compter au moins trois heures de visite. À l’achat de votre ticket, n’oubliez pas de prendre un plan du site ainsi qu’une brochure explicative.

Environ 20 000 habitants vivaient à Pompéi, des individus qui étaient plutôt de classe moyenne. Une ville où les riches cohabitaient avec les pauvres dans une parfaite harmonie.

Via dell’Abbondanza était une grande artère commerçante et aussi la plus longue rue de Pompéi. Imaginez à quoi cela pouvait ressembler il y a deux siècles; une rue qui regorgeait de magasins, de restaurants et d’hôtels. C’est ici que Pompéi prenait vie.

Pompéi était aussi une petite ville portuaire où les bateaux étaient amarrés juste à l’extérieur des murs de la ville. C’est difficile à imaginer de nos jours car le paysage a complètement changé mais il est vrai qu’avant l’éruption du Vésuve en 79, la mer s’arrêtait aux portes de la ville.

C'était une ville commerciale en pleine essor à l’avenir prometteur, enfin c’était sans compter sur cette fameuse journée du 24 août 79.



En plus de l’éruption du Vésuve en 79 et du tremblement de terre dévastateur dix-sept ans auparavant, Pompéi a souffert une multitude d’autres destructions au fil des années. Ainsi, vers les années 1800, il y eut les pilleurs espagnols, suivies des bombes de la seconde guerre mondiale qui ont causé des dommages non négligeables, ajoutez à cela une végétation destructive et enfin pour couronner le tout, un autre tremblement de terre eut lieu en 1980.

Le Vésuve se situe à environ 8 kilomètres au nord de Pompéi. Le 24 août 79, vers midi, le volcan entre en éruption. Une forte explosion retentit et un nuage de cendres, de terre, de roches et de gaz fut propulsé à 20 000 mètres d’altitude.

Les Pompéiens n’en crurent pas leurs yeux. Bien qu’ils aient entendu des grondements pendant plusieurs jours auparavant, ils n’avaient aucune idée qu’ils vivaient aux pieds d’un volcan. En effet, il n’y avait pas eu d’éruption depuis plus de 1 200 ans. D’ailleurs, le mot volcan n’existait même pas en Latin.

Après l’étonnement vint la panique puis la terreur, les Pompéiens furent peu à peu plongés dans une obscurité totale. L’air devint bientôt irrespirable tandis que le vent poussa la gigantesque colonne de fumée vers le sud et une pluie de cendres destructrice tomba progressivement sur Pompéi. Les débris s’accumulèrent et firent s’effondrer les toits des maisons et les planchers en bois. Seuls les murs de pierre restèrent debout. En seulement quelques heures, toute la ville fut ensevelit sous cinq mètres de fines cendres suffocantes.

Beaucoup réussirent à quitter la ville à temps sauf 2 000 personnes qui y laissèrent leur vie. Depuis ce drame de 79, Pompéi fut complètement oublier de tous jusqu’en 1748 où des archéologues entamèrent des fouilles. Ils découvrirent une ville fantôme où le temps semble s’être arrêté.



La Porte Marine

C’est l’entrée principale de la ville de Pompéi. Le portail a deux ouvertures pour optimiser la circulation des biens et des personnes la journée. Pendant la nuit, la plus large des deux était fermée pour garantir une meilleure sécurité.



Le Forum

Comme dans toute autre ville romaine, le forum est le centre commercial, religieux et politique de Pompéi. Situé à l’intersection de deux rues principales, c’est la partie la plus endommagée de Pompéi pourtant elle n’en reste pas moins grandiose. Imaginez les milliers de personnes, vêtues de toges et de tuniques, qui se réunissaient ici pour faire affaires ou simplement rencontrer des gens.



Le Temple de Jupiter

Au centre du temple, on peut distinguer la petite tête en marbre de Jupiter. Les gens venaient ici pour déposer des offrandes au roi des dieux.



La Basilique

La basilique ou palais de justice est l’endroit où les Pompéiens venaient voter. L’agencement de ce monument sera plus tard adopté par de nombreuses églises chrétiennes portant aussi le nom de basiliques. Observez les colonnes en ruines, elles semblent toutes de la même taille mais n’ont pas été détruites par l’éruption. En réalité, elles faisaient partie d’un projet de restauration de la basilique suite à un tremblement de terre dévastateur quelques années auparavant.



Les Moulages des Victimes

Ensevelis sous une épaisse couche de débris volcaniques, les corps se décomposèrent avec le temps et laissèrent derrière eux des cavités vides. Les archéologues détectèrent très vite ces cavités et, en versant doucement du plâtre liquide à l’intérieur de celles-ci, ils réussirent à extraire des moulages de Pompéiens saisis à jamais dans leur dernier moment. Les détails de ces moulages sont vraiment fascinants, vous en resterez bouche bée.



Les Thermes du Forum

La cour à l’entrée des thermes servait de gym et une fois les exercices terminés, les Pompéiens allaient se détendre dans l’une des trois salles mises à leur disposition : le caldarium qui est une salle chaude, le frigidarium est, quant à elle, une salle froide et enfin le tepidarium est tiède. On repère tout de suite l’exceptionnelle ingéniosité dont ont toujours fait preuve les Romains. Comme par exemple la tuyauterie qui fut insérée dans les interstices des murs pour permettre le chauffage et le refroidissement des pièces. Comme il devait être agréable de se déplacer à pieds nus sur le sol chauffé du caldarium. C’est dans cette pièce aussi qu’une fontaine déversait de l’eau sous le sol chaud afin de créer de la vapeur. Enfin, l’ingéniosité des Romains ne s’arrêtait pas là. Des rainures étaient creusées dans le plafond pour permettre à la condensation de s’écouler doucement le long des murs.



Le Thermopolium de Vetutius Placidus

Les Pompéiens ne cuisinaient presque jamais dans leur minuscule appartement. Cependant, ils achetaient de la nourriture à emporter dans ces restaurants ou sortes de fast-food. Les trous dans les comptoirs en marbre pouvaient contenir de larges pots capables de garder la soupe chaude et le vin frais.



La Maison du Poète Tragique

À l'architecture harmonieuse et aux dimensions plutôt modestes, la Maison du Poète Tragique suit le même agencement qu’une maison typique romaine. Sur le sol du hall d’entrée, on peut apercevoir la célèbre mosaïque représentant un chien et suivi de l’inscription ‘Cave canem’, ‘Attention au chien’.



La Maison du Faune

C’est la plus grande maison de Pompéi où l’on peut compter pas moins de 40 pièces sur une surface de plus de 8 000 mètres carrés. Dans la cour, on peut apercevoir une copie de la petite statue du faune en bronze, dont les mouvements sont réalistes et les proportions sont fines. Comme pour la majorité des statues de Pompéi, l’original est entreposée au musée de Naples.



La Maison des Vettii

C’était la maison de deux frères marchands qui ont fait fortune et l’une des plus belles habitations de Pompéi. On y trouve les mosaïques et les fresques les mieux préservées de Pompéi. Dans le hall d’entrée se trouve la célèbre fresque de Priape et de son phallus géant dont la signification est celle-ci : pour apprécier l’abondance (la coupelle de fruits) il faut équilibrer (la balance) la prospérité économique (la bourse) et la fertilité naturelle (le phallus).



Le Lupanar

La maison close est toujours aussi populaire parmi les touristes qu’elle l’était il y a deux milles ans. Une prostituée avait pour surnom lupa, une louve en Français en rapport au bruit qu’elle faisait lorsqu’elle essayait d’attirer la clientèle. C’est un lieu à l’apparence assez simples, les chambres ressemblent plutôt à des cellules de prisons et les lits et oreillers sont en pierre. Sur les murs, on peut lire des graffitis avec les noms des prostituées aux côtés de commentaires de certains clients satisfaits. Les fresques presque effacées au dessus des chambres font penser à une sorte de menu illustrant les différents services proposés. Sur ces fresques, l’apparence de la femme est idéalisée. La peau est représentée très blanche, signe d’une grande beauté, à l’inverse de l’homme dont la peau est plus foncée.